Dimanche, la rapidité d’action de simples passants, l’efficacité des policiers du Service de police de la Ville de Québec (SPVQ) et l’expertise de l’équipe paramédicale de la Corporation des techniciens ambulanciers du Québec (CTAQ) ont permis de sauver la vie d’un jeune homme victime d’un arrêt cardiaque, hier à Québec.
Selon la CTAQ , l’événement s’est déroulé en quelques minutes seulement, mais chaque seconde a compté. Dès les premières instants, des témoins sur place ont entamé des manœuvres de réanimation cardiopulmonaire (RCR), démontrant un courage et un sang-froid exemplaires.
Les agents Martel et Papillon du SPVQ sont ensuite arrivés rapidement sur les lieux. À leur tour, ils ont pris la relève pour assurer la continuité des soins, en attendant l’arrivée de l’équipe paramédicale formée de Jonathan Plante, Maude Robitaille, et du superviseur David Munger.
C’est grâce à cette intervention rapide et parfaitement enchaînée, à chaque étape critique, que le jeune patient a pu retrouver un pouls, une respiration spontanée, et même la parole avant son transport à l’hôpital.
C’est un travail d’équipe exemplaire qui démontre l'importance d'agir repidement, la chaîne de survie a bien fonctionné.
Qu’est-ce que la chaîne de survie en cas d’arrêt cardiaque?
L’intervention réussie d’hier illustre parfaitement ce qu’on appelle la chaîne de survie — un concept essentiel en soins d’urgence qui décrit les étapes critiques à suivre pour augmenter les chances de survie d’une personne en arrêt cardiaque. Lorsqu’appliquée rapidement et efficacement, chaque étape renforce les chances de sauver une vie.
Voici les 7 maillons de la chaîne de survie :
1. Reconnaissance rapide de l’urgence et appel immédiat au 9-1-1 (Témoins et répartition à la centrale 9-1-1)
2. Réalisation immédiate de la RCR par les témoins
3. Accès rapide à un défibrillateur externe automatisé (DEA) (Si possible)
4. Intervention rapide des premiers répondants (comme les policiers)
5. Soins avancés par les services paramédicaux
6. Soins hospitaliers optimaux après la réanimation
7. Réadaptation post-arrêt cardiaque
Chaque minute compte : l’urgence d’agir sans délai
Plus les manœuvres de réanimation sont amorcées rapidement après un arrêt cardiaque, plus les chances de survie sont élevées. Le facteur temps est critique.
Selon les experts, le taux de survie diminue d’environ 7 à 10 % par minute sans intervention. Cela signifie que dès les premières secondes, chaque geste compte. Une réanimation débutée dans la première minute peut faire la différence entre la vie et la mort.
Après 5 minutes sans RCR, les chances de survie s’effondrent drastiquement, surtout si aucun DEA n’est utilisé. Au-delà de 10 minutes sans intervention, la probabilité de séquelles neurologiques graves, voire de décès, augmente considérablement.
C’est pourquoi l’engagement immédiat des témoins est capital : commencer la RCR sur place, appeler le 9-1-1, et demander un DEA sont des réflexes qui sauvent des vies. La chaîne de survie n’est efficace que si chaque citoyen comprend qu’il peut et doit agir.
Félicitations à tous !