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12 policiers et policières, ainsi que 4 citoyens, ont été honorés pour geste méritoire

Le gouvernement du Québec a honoré 12 policiers et policières qui se sont distingués en 2022-2023 dans l'exercice de leurs fonctions et 4 citoyens ont aussi été honoré pour des gestes qui méritent d'être soulignés. 

Lors d'une cérémonie de reconnaissance qui s'est déroulée à l'École nationale de police du Québec, le ministre de la Sécurité publique et ministre responsable de la région de l'Estrie, M. François Bonnardel, a remis les décorations aux récipiendaires en soulignant les valeurs d'altruisme et de courage qu'ils incarnent.

« En accomplissant ces gestes qui vous valent aujourd'hui une distinction bien méritée, vous avez pris des risques motivés par le désir de sauver une ou plusieurs vies. Vous vous êtes surpassés dans des circonstances inhabituelles et vous avez déployé d'impressionnantes ressources intérieures afin de venir en aide à votre prochain. Soyez fiers de ces exploits et sachez que vous êtes une source d'inspiration pour la population québécoise! »
François Bonnardel, ministre de la Sécurité publique et ministre responsable de la région de l'Estrie

Trois Croix de bravoure, neuf Médailles pour action méritoire et quatre Citations d'honneur ont été décernées lors de la cérémonie du 15 mai 2023.

Croix de bravoure 2023

Service de police de Granby
M. Raphaël Gagné, agent
À 18 h 08, le 22 septembre 2022, le Service de police de Granby est demandé en renfort du Service des incendies pour l’évacuation d’une résidence pour personnes âgées autonomes et semi-autonomes qui comporte 312 unités de logement, après l’éclatement d’un incendie au troisième étage.

Premier arrivé sur les lieux, l’agent Raphaël Gagné se précipite à l’appartement 303. En ouvrant la porte, il constate une épaisse fumée noire qui se dégage du logement et nuit à la visibilité. Le sol est recouvert d’eau en raison des gicleurs en fonction. Équipé seulement d’une lampe de poche, l’agent Gagné ne voit pas plus loin qu’un mètre devant lui.

Il referme la porte et demande à un employé de vérifier si la locataire a été évacuée du logement. Il continue d’évacuer d’autres résidents jusqu’à ce que l’employé lui confirme que la dame de l’appartement 303 reste introuvable. L’agent Gagné décide donc d’y retourner en retenant son souffle pour inspecter les lieux. Il peine à s’orienter dans cet espace rempli d’une fumée très dense. Effectuant plusieurs allers-retours pour reprendre son souffle dans le corridor, il réussit enfin à repérer la dame, qui s’était réfugiée sur son balcon. Il la rejoint et lui demande de retenir son souffle pour sortir avec lui. Comme elle est incapable de le suivre, il la prend par la taille et l’épaule pour l’évacuer promptement jusqu’à l’extérieur.

La résidente est ensuite prise en charge par un ambulancier. Elle a été incommodée par la fumée, mais elle n’a heureusement subi aucune autre complication.

Bien qu’il ait vécu une intervention physiquement exigeante, Raphaël Gagné retourne sans tarder dans le bâtiment afin de poursuivre l’évacuation des lieux avec ses collègues.

Sans formation à titre de pompier et sans autre équipement qu’une simple lampe de poche, l’agent Raphaël Gagné a usé de son courage et de son endurance physique pour sauver la vie d’une dame âgée coincée dans son logement en feu. La Croix de bravoure qui est décernée à l’agent Gagné témoigne de la grandeur de son geste dans des circonstances à la fois exigeantes et délicates.

Service de police de la Ville de Saint-Eustache
M. Tim Régimbal, agent
M. Jonathan Fanone, agent

Le 11 décembre 2022, vers 4 h 50, un appel au 9-1-1 signale de la fumée et des flammes apparentes dans un immeuble d’appartements de la rue Hector-Lanthier, à Saint-Eustache.

Les agents Tim Régimbal et Jonathan Fanone, qui patrouillaient dans le secteur, arrivent rapidement sur les lieux. En s’approchant du bâtiment en feu, ils constatent qu’un père et ses deux enfants appellent à l’aide depuis leur balcon; une chaleur étouffante et une fumée dense s’accumulent derrière eux, gênant leur respiration.

Les pompiers ne sont pas encore arrivés et les deux agents ne disposent pas d’équipement de protection incendie. Qu’à cela ne tienne, ils récupèrent un bélier et un outil d’entrée dans leur véhicule de patrouille pour tenter de secourir les trois personnes prises au piège. L’entrée principale est enflammée, ils décident donc de passer par l’arrière. La porte étant verrouillée, ils fracassent la vitre et se fraient un chemin dans l’escalier. Toutefois, la fumée et la chaleur intense les empêchent d’avancer. Forcés de se replier avant d’atteindre la famille prisonnière sur son balcon, ils redescendent et reprennent leur souffle à l’extérieur avant de gagner le sous-sol. Ils y trouvent un résident qu’ils escortent aussitôt vers la sortie, respirant tant bien que mal.

Malgré les conditions de plus en plus intenables à l’intérieur du bâtiment, ils y retournent une dernière fois afin de s’assurer que les trois autres logements ont tous été évacués. Au même moment, les pompiers arrivent et dressent une échelle pour secourir le père et ses jeunes enfants. Dès que ces derniers atteignent le sol, les agents Régimbal et Fanone s’empressent de les éloigner de l’incendie afin de les protéger des flammes et des débris projetés hors du bâtiment.

Les agents Tim Régimbal et Jonathan Fanone ont fait preuve d’un courage exemplaire en se portant au secours de résidents coincés dans leur immeuble en feu. Ils ont affronté de graves dangers afin d’évacuer le plus grand nombre possible de locataires avant l’arrivée des pompiers. La fumée dense, la chaleur étouffante et les flammes ne les ont pas empêchés de déployer un maximum de ressources, et c’est pourquoi ils reçoivent une Croix de bravoure.

Médaille pour action méritoire 2023

Service de police de Sherbrooke
Mme Julie Roussy, agente
Le 1er mai 2022, vers 14 h, le Service de police de Sherbrooke reçoit un appel concernant un citoyen qui s’est jeté dans la rivière Saint-François à partir du pont Aylmer.

Les agents Mario Gagné et Julie Roussy se trouvent à proximité. Rapidement, ils repèrent la victime, mais aussi une deuxième personne à la dérive, qui s’est épuisée en tentant de secourir l’homme en détresse.

Sans se laisser freiner par la température glaciale de l’eau ni le puissant courant, l’agente Roussy retire une partie de son équipement et se précipite dans la rivière afin d’aller secourir les deux hommes.

Ses capacités de nageuse s’avèrent fort utiles au milieu de la rivière. Pendant que son partenaire reste sur la rive et lui lance une bouée de sauvetage destinée au bon samaritain, elle donne à ce dernier des directives claires pour assurer sa sécurité tout au long du trajet. Elle le ramène vers la berge en même temps que le corps de l’homme tombé inconscient, et ce, en nageant à contre-courant.

Étant donné que les abords de la rivière sont très escarpés à cet endroit, il est difficile de sortir les victimes de l’eau. Le bon samaritain est pris en charge par les secouristes et les policiers sur place, et il sera transporté à l’hôpital pour soigner des blessures mineures. Pour l’homme inconscient, l’agente Roussy entreprend sans tarder des manœuvres de réanimation, alors qu’elle est à peine sortie de l’eau. Chaque minute compte, et elle ne cessera ses manœuvres que lorsque les renforts seront en mesure de prendre le relais.

Malgré tous les efforts déployés pour sauver l’homme, son décès a été constaté au centre hospitalier.

N’écoutant que son courage, l’agente Julie Roussy a fait preuve d’une force remarquable lorsqu’elle a affronté les eaux froides et agitées de la rivière Saint-François pour porter assistance à deux hommes. Son intervention a permis de sauver la vie d’un bon samaritain. La Médaille pour action méritoire qui lui est décernée témoigne de cette intervention héroïque.

SQ – MRC de Manicouagan
M. Alexandre Talbot, agent
Vers 12 h 50, le 4 juin 2022, les policiers de la Sûreté du Québec du poste de la MRC de Manicouagan reçoivent un appel pour une personne en détresse au bassin Manic-1, sur la rivière Manicouagan. Peu de temps après, d’autres informations permettent d’apprendre qu’un homme était en chaloupe, et qu’un enfant manque aussi à l’appel. L’agent Alexandre Talbot arrive au débarcadère du bassin quelques minutes plus tard. Il prend place à bord du bateau d’un citoyen qui se rend disponible pour participer aux recherches.

Après avoir franchi quelques centaines de mètres, l’agent Talbot distingue deux personnes agrippées à une roche, immergées dans l’eau. Le citoyen réussit à approcher son bateau et l’agent Talbot se jette dans l’eau glacée pour atteindre les victimes. Il constate alors qu’il y a en fait deux enfants et un adulte, tous en hypothermie, incapables de bouger ou de parler. Il prend le premier enfant dans ses bras et le ramène rapidement sur le bateau; il enchaîne avec le deuxième enfant, puis procède au sauvetage de l’adulte, qu’il parvient à faire basculer dans l’embarcation. Tandis que le bon samaritain les conduit vers le rivage, l’agent Talbot réchauffe les enfants et garde contact avec l’adulte, en attendant de confier les trois victimes aux ambulanciers arrivés à proximité. Celles-ci seront hospitalisées et s’en sortiront saines et sauves.

Mais la mission du vaillant policier n’est pas terminée : il apprend qu’il manque un deuxième adulte, qui se trouvait aussi dans la chaloupe. C’est vêtu d’un uniforme détrempé qu’il entreprend avec d’autres collègues une battue de plusieurs kilomètres sur les deux rives, à la recherche de cette autre victime. Quelques jours plus tard, les plongeurs trouveront sa dépouille dans la rivière. Cette journée-là, une personne est malheureusement décédée, mais le bilan aurait pu être bien plus lourd. Deux jeunes enfants et un père furent sauvés.

L’intervention rapide de l’agent Alexandre Talbot a permis de sauver la vie d’un adulte et de deux enfants. Ces trois personnes ont bénéficié de son endurance physique, mais aussi de sa détermination à toute épreuve, de sa vigilance en terrain inconnu et de l’excellente collaboration qu’il a établie avec un bon samaritain. La Médaille pour action méritoire qui lui est décernée vient couronner une opération empreinte de courage et de sang-froid.

Régie intermunicipale de police de Roussillon
M. Charalambos Spatiotis, agent
Mme Marie-Claude Synnott, agente
Le 23 avril 2022, durant leur patrouille de nuit, les agents Charalambos Spatiotis et Marie-Claude Synnott reçoivent un appel pour un accident mettant en cause un véhicule à Saint-Constant. L’automobile a pris feu après avoir fait un capotage dans un secteur résidentiel.

Arrivés sur les lieux avant les pompiers, les agents aperçoivent d’intenses flammes sortant du bloc moteur du véhicule accidenté. Des témoins sur place les avisent qu’une personne est toujours à l’intérieur. Le seul équipement à leur disposition est un extincteur, et celui-ci serait inefficace dans les circonstances. Comme une intervention immédiate est nécessaire pour sauver une vie, ils se dirigent promptement vers le véhicule. L’agent Spatiotis constate que le conducteur est inconscient, attaché à son siège, la tête à l’envers. Il tente d’ouvrir la portière endommagée, mais elle se referme constamment contre lui. Afin de faciliter le sauvetage, l’agente Synnott tient la portière ouverte pendant que son partenaire s’accroupit pour agripper l’homme.

C’est alors qu’une explosion survient dans le véhicule. Les flammes prennent rapidement de l’ampleur, ce qui force les deux policiers à reculer pour éviter d’éventuelles blessures ou brûlures. Malgré le risque omniprésent, ils décident de tenter un autre sauvetage avant qu’une deuxième explosion se produise ou que les flammes atteignent la victime. L’agent Spatiotis s’approche à nouveau du véhicule, parvient à saisir le conducteur de la voiture et à l’extirper de l’habitacle avec l’aide de l’agente Synnott. Tous deux l’amènent dans un lieu sécuritaire pour vérifier son état de santé.

Le conducteur à qui les agents Charalambos Spatiotis et Marie-Claude Synnott ont porté secours in extremis a eu la vie sauve grâce au sang-froid et au courage remarquables des deux policiers. Ils sont restés concentrés sur leur mission de sauvetage malgré le risque encouru durant cette intervention. Leur geste héroïque est tout à leur honneur, et c’est à juste titre qu’ils reçoivent une Médaille pour action méritoire.

Service de police de la Ville de Repentigny
M. Charles-Antoine Geoffroy-Parent, agent
M. Vincent Sirois, agent
Le 16 janvier 2022, durant une nuit glaciale, le Service de police de la Ville de Repentigny reçoit un appel d’un citoyen ayant aperçu un incendie résidentiel. Arrivés sur les lieux, les agents Charles-Antoine Geoffroy-Parent et Vincent Sirois constatent que le témoin est entré dans la maison en feu pour réveiller les occupants, deux adultes et trois enfants, et a commencé à les faire sortir. La fumée est déjà bien installée et d’intenses flammes sortaient du garage. Les agents progressent à l’intérieur de la maison en position accroupie et trouvent un jeune homme confus. Ce dernier essaie de sortir sa camionnette stationnée sous un abri temporaire, mais les policiers lui ordonnent de s’éloigner immédiatement des lieux.

La propriétaire, pour sa part, insiste pour retourner dans la maison afin de sauver ses animaux de compagnie. Les agents l’en empêchent fermement, et c’est alors qu’elle les informe que son conjoint est toujours à l’intérieur.

Les deux agents retournent donc dans la résidence. Gravissant l’escalier tant bien que mal dans une fumée opaque qui empêche toute visibilité, l’agent Sirois ne peut plus respirer; il rebrousse chemin pour attendre son partenaire dans l’entrée. Ce dernier progresse difficilement jusque dans la cuisine, la main devant sa bouche, et trouve l’homme en état d’ébriété. Pendant que l’agent Geoffroy-Parent tente de lui faire comprendre l’urgence d’évacuer les lieux, une bonbonne de propane explose dans le garage. L’agent saisit alors l’homme par le bras et l’évacue aussitôt. Quant à l’agent Sirois, qui se trouvait justement près du garage, il quitte la maison sans plus attendre.

L’agent Geoffroy-Parent a été incommodé par l’inhalation de fumée. Mais tous sont sortis indemnes de cet événement.

Les agents Charles-Antoine Geoffroy-Parent et Vincent Sirois n’ont ménagé aucun effort pour porter secours à une famille prisonnière d’un incendie. Forts d’un esprit vif, d’un jugement solide et d’une détermination inébranlable, ils ont affronté les périls d’une maison en feu afin d’en évacuer tous les occupants et de sauver leur vie. La Médaille pour action méritoire qu’ils reçoivent témoigne de leur exploit dans un contexte éprouvant.

Service de police de la Ville de Lévis
Mme Alison Guimond, agente
Le matin du 10 février 2022, l’agente Alison Guimond est en train de patrouiller lorsqu’elle aperçoit vers 9 h 20 un panache de fumée provenant d’une maison de chambres de deux étages. Première arrivée sur les lieux, elle demande aussitôt l’assistance de ses collègues et du service incendie, puis descend rapidement de son véhicule. Elle s’occupe d’abord d’un homme affaissé près de la porte, couvert de suie, et l’aide à s’éloigner du bâtiment. Elle le confie à un citoyen disposé à l’assister et s’empresse d’entrer à l’intérieur de l’immeuble.

À l’étage supérieur, où font rage des flammes intenses et une épaisse fumée, elle réussit à inspecter deux chambres avant de devoir se replier pour préserver sa propre sécurité.

Elle se dirige ensuite au sous-sol, qui compte plusieurs chambres. Elle y trouve deux locataires affairés à ramasser leurs effets personnels; elle insiste pour qu’ils évacuent les lieux immédiatement. Poursuivant son opération de sauvetage, elle se bute à une chambre fermée à clé. Ne faisant ni une ni deux, elle défonce la porte et y trouve un homme endormi et intoxiqué, inconscient du danger qui le guette. Il se montre peu coopératif, mais elle parvient à le faire sortir lui aussi.

Le brasier prend de l’ampleur, et l’agente Guimond se voit forcée de sortir de l’immeuble. Les pompiers prennent le relais et termineront l’inspection des lieux : ils lui confirment qu’aucune autre personne ne s’y trouvait.

L’agente Alison Guimond a démontré beaucoup de sang-froid, de courage et de persévérance en procédant seule à l’évacuation d’une maison de chambres enfumée et enflammée. Cette prise de risques calculés n’a pas été vaine puisque l’incendie n’a fait aucune victime, grâce à son analyse juste de la situation et à son intervention efficace. C’est pourquoi la Médaille pour action méritoire lui est décernée.

Service de police de la Ville de Lévis
M. Cédrik Lapierre, agent
M. Maxime Mathieu, agent
Le soir du 20 mars 2022, la disparition d’un homme dépressif est signalée au 9-1-1. L’individu, qui avait dit vouloir se jeter dans le fleuve Saint-Laurent, a quitté sa résidence et fermé son cellulaire, et il ne donne plus de nouvelles.

Une collecte d’informations approfondie permet aux agents Cédrik Lapierre et Maxime Mathieu, du Service de police de la Ville de Lévis, de cibler quelques endroits où l’homme en détresse pourrait se trouver, notamment dans le secteur de Saint-Antoine-de-Tilly. Des policiers de la Sûreté du Québec effectuent à leur demande des vérifications sur leur territoire et trouvent un véhicule abandonné au bord du fleuve. Toutefois, ils sont appelés pour une autre intervention et ne peuvent pas poursuivre cette opération.

Comme une vie est en danger, les agents Lapierre et Mathieu décident de se rendre sur les lieux en compagnie d’un troisième agent. Ils font déverrouiller le véhicule par un remorqueur, dans lequel ils trouvent une lettre d’adieu. Des traces dans la neige indiquent que le malheureux s’est effectivement dirigé vers les eaux du fleuve.

Après avoir lancé une demande d’assistance au service incendie local et à la Garde côtière, les deux agents s’aventurent sur des glaces instables pendant que leur collègue reste sur la rive afin de diriger les renforts à venir. Ils ratissent les berges en criant à de multiples reprises, s’avançant à plus de 300 mètres sur le fleuve dans un mélange d’eau et de neige. Il fait froid et noir; chaque minute compte. Enfin, ils entendent un appel à l’aide et repèrent l’homme qui est trempé jusqu’à la taille, à peine conscient. Il n’est plus capable de marcher et présente des engelures.

Sans équipement de sauvetage nautique, les valeureux agents n’hésitent pas à marcher sur les glaces instables en se mouillant eux aussi pour ramener l’homme sur la rive, où il sera pris en charge par des pompiers puis conduit au centre hospitalier.

La judicieuse analyse des informations et les décisions prises efficacement par les agents Cédrik Lapierre et Maxime Mathieu ont assurément permis de sauver la vie d’un homme en détresse. Leur persévérance et leur courage ont porté fruit dans cette mission sans équipement approprié et hors de leur territoire habituel, ce qui leur vaut une Médaille pour action méritoire pleinement justifiée.

Citations d'honneur 2023

Service de police de la Ville de Québec
M. Charles Giguère, citoyen
Le 2 septembre 2022, le 9-1-1 reçoit un appel concernant un homme intoxiqué, assis au quai Chouinard, qui semble vouloir se jeter dans les eaux du fleuve Saint-Laurent. Les policiers se mettent immédiatement en route, mais quelques minutes plus tard, l’homme passe à l’acte, avant que les patrouilleurs n’aient eu le temps d’arriver.

M. Charles Giguère, témoin de l’événement, n’hésite pas une seconde et saute à l’eau afin de secourir l’homme en détresse. La victime est consciente, mais dans un état d’ébriété très avancé. Des citoyens sur place aident M. Giguère à l’extirper de l’eau.

Après son intervention, M. Giguère a confié qu’il pêchait souvent à cet endroit et que ce n’était pas la première fois qu’il se jetait à l’eau pour secourir quelqu’un!

Affronter les eaux du fleuve pour porter assistance à un inconnu en état d’ébriété avancé est un acte d’altruisme remarquable qui comporte des risques. C’est donc à juste titre que M. Charles Giguère reçoit une Citation d’honneur pour ce geste courageux et généreux.

Service de police de la Ville de Québec
M. Jonathan Hébert-Savard, citoyen
Le 25 février 2023, le conducteur d’un véhicule automobile est victime d’un malaise et il tombe inconscient sur l’autoroute Robert-Bourassa. Il perd la maîtrise de sa voiture, puis traverse le terre-plein central et toutes les voies de l’autoroute avant de percuter un banc de neige. Son pied étant toujours posé sur l’accélérateur, les roues tournent dans le vide alors que le véhicule est coincé dans la neige.

M. Jonathan Hébert-Savard, témoin de l’accident, accourt sur les lieux. Il décide de porter secours au conducteur malgré le risque d’approcher une voiture en marche. Sans tarder, il brise la vitre arrière, éteint le moteur et sort la victime inconsciente de son véhicule.

Deux citoyens se joignent alors à lui pour effectuer des manœuvres de réanimation cardiorespiratoire. Ils se relaient jusqu’à l’arrivée des ambulanciers et prennent soin de recouvrir l’homme de couvertures étant donné la température très froide. Une fois la victime arrivée à l’hôpital, son cœur a recommencé à battre.

M. Jonathan Hébert-Savard ne s’est pas contenté d’appeler le 9-1-1 : il a décidé de prêter assistance lui-même à un conducteur tombé inconscient dans son véhicule en marche. De plus, les manœuvres de réanimation qu’il a effectuées avec deux autres citoyens jusqu’à l’arrivée des secours ont certainement permis de sauver la vie de cette victime. Son intervention exceptionnelle lui vaut une Citation d’honneur largement méritée.

Service de police de la Ville de Québec
M. Benoit Bilodeau, citoyen
Mme Huguette Jodoin Bilodeau, citoyenne
Le 3 septembre 2021, Mme Huguette Jodoin Bilodeau et M. Benoit Bilodeau sont dans leur résidence lorsqu’ils entendent des hurlements à l’extérieur. Une jeune femme appelle à l’aide. M. Bilodeau sort immédiatement et constate que sa voisine est en train de se faire attaquer par son conjoint. Elle est au sol; il la frappe avec un objet tranchant.

Faisant preuve d’un courage exceptionnel, Benoit Bilodeau, qui est âgé de plus de 80 ans, s’interpose immédiatement afin de mettre fin aux actes de violence et il réussit à retirer le couteau des mains de l’agresseur. L’homme en crise, beaucoup plus jeune que lui, se débat vigoureusement, mais M. Bilodeau parvient à le maîtriser. D’autres citoyens arrivent pour l’assister. Il remarque alors que la victime a subi de graves blessures et demande à sa conjointe, Mme Jodoin Bilodeau, d’appeler le 9-1-1.

Après avoir communiqué avec les services d’urgence, Mme Jodoin Bilodeau s’empresse de se rendre à la résidence de la victime. Les policiers ne sont pas encore arrivés sur les lieux. L’agresseur est pour le moment immobilisé, mais il subsiste un risque qu’il réussisse à se libérer. Elle décide néanmoins d’entrer dans le domicile afin de prendre en charge les deux enfants et de veiller à leur sécurité pendant le reste de l’intervention.

L’altruisme, le grand courage et le sang-froid hors du commun dont a fait preuve le couple témoin d’un acte de violence conjugale méritent d’être soulignés. Sans leur intervention ce jour-là, les événements auraient pu prendre une tournure encore plus dramatique. Ces braves citoyens reçoivent chacun une Citation d’honneur qui met en lumière le caractère exceptionnel des gestes posés pour protéger la jeune femme et ses deux enfants dans des conditions dangereuses.

Le saviez-vous ?
Depuis 1972, 170 Croix de bravoure, 422 Médailles pour action méritoire, 34 Médailles de dévouement ainsi que 227 Citations d'honneur ont été décernées par le gouvernement du Québec à des policiers et policières et à des citoyens et citoyennes.

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