Le Bureau du coroner a rendu publique son rapport d'investigation de Me Andrée Kronström portant sur le décès par noyade de Mme Maïté Viens, 21 ans, survenu le 21 mai 2017 dans la rivière Jean-Larose, à Beaupré.
Résumé des faits
Le 21 mai 2017 en après-midi, Mme Viens, accompagnée d'une amie, se rend à la Station Mont-Sainte-Anne à Beaupré pour pratiquer la randonnée pédestre. Les deux jeunes filles se dirigent vers les sentiers longeant la rivière. Après avoir parcouru une courte distance, elles quittent le sentier et s'approchent de la rivière.
Peu avant 14 h 50, Mme Viens glisse d'une roche, tombe à l'eau et est emportée par le courant. Le 13 juin 2017, après 24 jours de recherche, on retrouve finalement le corps de Mme Viens dans le deuxième bassin sous environ 4,5 mètres d'alluvions.
Durant 24 jours, des recherches ont été effectuées dans trois bassins deau de la chute. Les membres et des proches de la famille de la région dÎles-de-la-Madeleine avaient descendu sur place. Ceux-ci avaient tout mis en uvre et multiplié les efforts, jour après jour, pour retrouver la jeune femme. Des recherches hors du commun et la famille avait même interpellé la Sûreté du Québec afin de poursuivre les recherches ce que avait fait le corps de police.
Les dangers de l'eau vive
Pour tenter d'expliquer les circonstances de ce décès et formuler des recommandations, Me Kronström a considéré un ensemble de facteurs se rapportant à la noyade en eau vive, dont la méconnaissance des dangers de l'eau vive et la gestion du site.
Comme la coroner l'explique dans son rapport, il serait utopique d'interdire l'accès aux plans d'eau du Québec. Il faut plutôt sensibiliser la population aux dangers de l'eau vive par différents moyens. Plus localement, la coroner croit que la Station Mont-Sainte-Anne et la Société de sauvetage du Québec devraient unir leurs efforts afin de déployer un ensemble de mesures pour mieux sensibiliser et informer la population sur les dangers de l'eau vive en lien avec les activités qui se déroulent à proximité de la rivière Jean-Larose.
De plus, étant donné que le site est fréquenté en dehors de ses heures d'ouverture et qu'il est difficilement contrôlable de par sa situation géographique, il serait judicieux d'envisager une façon d'en limiter l'accès lorsqu'il est fermé ou lors de crues importantes. Il faudrait mettre l'accent sur le motif de la fermeture, soit les dangers liés à la rivière, plutôt que d'ériger une clôture. Cette mesure, à l'instar de l'optimisation de la signalisation et des règles de sécurité, pourrait faire l'objet de discussions entre la Station Mont-Sainte-Anne et la Société de sauvetage du Québec.
Recommandations
Afin de mieux sensibiliser et informer davantage la population sur les dangers de l'eau vive, en particulier lors de randonnées dans les sentiers des chutes de la rivière Jean-Larose, Me Kronström recommande à la Société de sauvetage du Québec de déployer, de concert avec la Station Mont-Sainte-Anne, un ensemble de mesures pour mieux sensibiliser et informer la population sur les dangers de l'eau vive en lien avec les activités qui se déroulent à proximité de la rivière Jean-Larose.
Afin de concevoir un aménagement sécuritaire des sentiers des chutes de la rivière Jean?Larose, elle recommande également aux deux organismes de prévoir une façon d'interdire l'accès aux sentiers des chutes Jean-Larose lorsque le site est fermé ou lors de crues importantes et de concevoir un guide d'aménagement et d'exploitation afin de parfaire notamment la signalisation et les règles de sécurité.
Source :Bureau du Coroner
Photos : Archives Steve Jolicoeur
Zone911