Cette semaine, la Coopérative des techniciens ambulanciers du Québec (CTAQ) a annoncé qu'elle se dotait d'un chien d'assistance afin d'aider les paramédics en situation de crise. Je ne peux que souligner l'excellente nouvelle que cela représente. Par un moyen des plus originaux, on aide le personnel à mieux vivre avec les situations difficiles. En plus des formations, des interventions ponctuelles faites avec les paramédics (désamorçage), voilà que poind à l'horizon Dude, le Goldendoodle.
Alors qu'on réservait autrefois la présence des chiens d'assistance aux personnes qui vivaient avec une déficience visuelle ou d'autres handicaps, partout sur la planète, on remarque des initiatives avec les chiens de soutien (et d'autres animaux, certes). Je me permets donc, de manière non exhaustive, de vous présenter quelques avantages.
La présence des chiens de soutien émotionnel est en vive croissance dans les dernières années au Québec. Une des pionnières dans le domaine est certes la sergent-détective Mélanie Bédard (et son conjoint Mario) et leur célèbre chien Kanak, fort actif sur les réseaux sociaux d'ailleurs (https://www.facebook.com/KanakSPS/). Ces deux comparses uvrent au Service de police de Sherbrooke avec la visée de venir en aide aux victimes de divers crimes contre la personne. On peut suivre les apparents appuis que le duo offre aux victimes alors qu'elles traversent des épreuves difficiles, notamment lors du processus à la Cour. L'apaisement des personnes qui ont subi des événements traumatisants semble immédiat.
Dans d'autres domaines, on remarque aussi la présence de chien de soutien et d'assistance pour des personnes ayant vécu des situations traumatiques. Les exemples foisonnent mais je peux vous parler de Stella, projet mené par Éric Racicot (https://www.facebook.com/stella.ptsd). Ce dernier défend avec beaucoup de passion la présence de chien d'assistance pour les personnes vivant avec un diagnostic de trouble de stress post-traumatique. La présence du chien se veut rassurante en ce sens qu'il accompagne son maître. Il est aussi fort touchant de voir combien le chien reconnaît les signes émotionnels de son maitre.
Enfin, une autre piste d'intervention possible avec les chiens : la réadaptation dans le monde scolaire. J'attire votre attention vers Kafka, Satie, Ti-Gars et Tolkien, des chiens de réadaptation scolaire qui ont leur page Facebook. On y retrouve un accompagnement des enfants vers la réussite scolaire, la sécurisation et le développement d'une appartenance.
À la lumière des diverses publications consultées, peu importe le contexte, on voit combien la présence de chien formé permet à la clientèle de se sentir appuyée, qu'elle voit son stress diminuer et qu'elle peut se sentir mieux dans des situations difficiles. Alors bravo à la CTAQ pour cette belle initiative.
En terminant, je m'en voudrais de ne pas mentionner le fait que l'éducation du chien d'assistance et de soutien doit être prise au sérieux et se trouver dans un continuum de services. Comme toute intervention, on ne doit pas s'improviser expert. En passant, fait à noter ici : je ne suis ni spécialiste en zoothérapie ni en comportement animal. Je ne fais que souligner les expériences des pionniers de ce domaine.
Continuons d'offrir le maximum d'aide aux personnes vulnérables. Chassons les tabous liés aux crises et aux problématiques de santé mentale et ce, 365 jours par année, que ce soit par la présence de chiens ou par tout autre moyen efficace.
NOTE : les différents chiens présentés ici font partie de projets que je lis quotidiennement et qui font partie de mon univers des réseaux sociaux. N'hésitez pas à parler d'autres initiatives semblables pour les faire connaître. Je serai la première intéressée à lire cela.
Par Julie Nadeau, T.S.
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