Le Service de police de la Ville de Montréal (SPVM) tient à signaler une hausse importante des cas de sextorsion qui lui sont rapportés cette année, particulièrement depuis le début de l’été.
Modus operandi
Les victimes de sextorsion sont en grande majorité des adolescents âgés entre 14 et 17 ans.
La personne, qui prétend être une jeune fille, entre en contact avec la victime via les réseaux sociaux.
Elle converse avec celle-ci pendant quelques heures ou quelques jours, le temps d’établir un lien de confiance.
Une fois le contact bien établi, la victime est invitée à échanger des photos ou vidéos de nature sexuelle.
Après l’obtention d’images ou de vidéos, une somme monétaire est exigée. Si la victime refuse d’obtempérer, on cherchera à l’intimider en menaçant de publier ses images en ligne ou de les transmettre directement à ses amis ou aux membres de sa famille.
Les adolescentes peuvent aussi être victimes de sextorsion. Dans certains cas, la personne avec qui elles échangent va exiger, sous la menace de tout publier, qu’elles leur remettent de l’argent ou encore d’autres photos et vidéos à caractère sexuel.
Les paiements demandés vont être effectués via différentes applications ou cartes-cadeaux électroniques.
Quelques conseils de prévention
• Utiliser un pseudonyme et une photo de profil qui ne révèlent ni son âge, ni son lieu de résidence, ni ses intérêts;
• Activer les contrôles et ajuster les paramètres de confidentialité des applications pour restreindre l’auditoire des publications, photos et vidéos et mettre le profil en mode privé.
• Ne jamais se dévêtir devant une caméra (photo ou vidéo), même pour notre partenaire. Une fois des images intimes de soi envoyées, on en perd le contrôle;
• Cesser immédiatement toute communication avec quelqu’un qui chercherait à contraindre par la menace à produire ou à publier une vidéo et prévenir aussitôt un adulte. Il est illégal de menacer quelqu’un autant sur Internet que dans la vraie vie;
• Ne jamais envoyer d’argent ou de nouvelles photos ou vidéos;
• Rester à l’affût des indices à surveiller, comme le débordement d’attention (insistance de l’interlocuteur à rester en contact étroit) et les conversations qui prennent rapidement une tournure sexuelle.
Quoi faire si on est victime de sextorsion?
• Aviser rapidement un adulte de la situation
• Contactez votre poste de quartier ou communiquez avec le 911
• Conserver les originaux (courriel, message texte, photo, vidéo, etc.). Il s’agit d’éléments de preuve qui peuvent contenir des informations pouvant être utilisées pour retracer une personne.
Ressources d’aide
• S’il se passe quelque chose d’inapproprié sur Internet, vous pouvez faire un signalement sur le site cyberaide.ca ou composez sans frais le 1 866 658-9022.
• Ligne parents 24 / 7, au 1 800 361-5085 ou sur le site ligneparents.com
Source: SPVQ